SÉRIE NOIRE - Amérique du nord, 2005.
Dans la série « My own private trip, Boise, Idaho » (2004), ou dans les images prises lors d'un voyage à Montréal (2005), Nicolas Clément développait une approche teintée d'une bénéfique influence de la photographie documentaire américaine. Dans Série Noire, il la personnalise et s'en détache : le discours s'efface, son travail se réoriente vers un exercice de style plus poétique, ouvert à de multiples interprétations. Les paysages développent leurs atmosphères, le temps lévite, les liens entre les images tissent une narration subtile entre des choses, des êtres et leur environnement. Le poids de la flânerie et de la méditation insuffle d'étranges histoires aux images. S'il y a quelque chose de la mise en scène dans la Série Noire, elle se trouve pourtant bel et bien en dehors des clichés eux-mêmes. En cela le langage de Nicolas Clément adopte une forme elliptique, proche du langage cinématographique.
François Delvoye
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In the series "My own private trip, Boise, Idaho" (2004), or in the images taken during a trip to Montreal (2005), Nicolas Clément developed an approach tinged with a beneficial influence of American documentary photography. In Série Noire, he personalizes it and detaches himself from it: the discourse fades, his work reorients itself towards a more poetic exercise in style, open to multiple interpretations. The landscapes develop their atmospheres, time levitates, the links between the images weave a subtle narrative between things, beings and their environment. The weight of strolling and meditation breathes strange stories into the images. If there is something of staging in Série Noire, it is nevertheless well and truly outside the shots themselves. In this, Nicolas Clément's language adopts an elliptical form, close to cinematographic language.
François Delvoye
Musée du Botanique, Bruxelles, 2008.
Installation de la série noire.
Espace public, Clervaux, Luxembourg.
Cité de l’image, 2006.